Et si on prenait le temps de vivre Nous sommes en phase d'atterrissage, en douceur pour certains, plus brusque pour d'autres. Avec joie ou soulagement pour les uns, à contrecœur et avec regrets pour les autres. Sans doute un peu de tout cela mélangé. Ces temps suspendus ont été aussi un moment de se poser les vraies questions. Pouvons-nous changer ? Pouvons-nous “prendre le temps d'être libres, d'être heureux“ nous dit la chanson ? Faut-il que nous courions ? Avons-nous vraiment besoin de toute cette consommation ? Est-ce que je m'épanouis dans mon travail ? Faut-il que je prenne la voiture tous les jours ? Puis-je prendre plus de temps avec ma famille, mes amis ou moi-même ? Ne devrais-je pas consommer local avec des produits plus naturels ? Ai-je besoin de manger des bananes, des avocats, des tomates en hiver, tous ces produits qui demandent beaucoup plus de ressources et entraînent beaucoup plus de pollution que ne laisse envisager leur prix. Ici, à Mazères-Lezons et en Béarn nous avons la chance d'avoir un territoire généreux, qui, si nous le désirons, peut nous assurer cette indépendance alimentaire et économique en associant l'économie circulaire, la paysannerie, la solidarité, le bénévolat, l'entre-aide, la sobriété. Le Covid-19 nous a fait vivre ces temps de pause, cette consommation locale, nous avons (re)découvert la solidarité et le soin à l'autre, l'attention, “le care“ qui réchauffe nos cœurs d'humains de frères et de sœurs, vivants sur une même planète aux ressources sûrement limitées, mais oh, combien réjouissante. Alors, allons-nous revenir à l'anormal ? Philippe Glorieux Actualité |
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